À Haroué, un village d’à peine plus de 500 âmes, se trouve un élégant château du XVIIIème siècle qui présente la particularité d’intégrer dans son architecture plusieurs éléments évoquant la composition d’une année civile:
. 365 fenêtres (soit autant que de jours dans l’année)
. 52 cheminées (comme le nombre de semaines)
. 12 tours (pour les mois) dont plusieurs sont incluses dans les bâtiments
. 4 ponts (pour les saisons) franchissant les douves.
Autre singularité du château d’Haroué: l’architecte Germain Boffrand (qui a édifié le château de Lunéville) a intégré dans ses plans les quatre tours et les douves d’un château médiéval plus ancien.
C’est le propriétaire, Marc de Beauvau-Craon, connétable de Lorraine puis vice-roi de Toscane qui le lui demande.
La construction va s’étaler sur 10 ans (1720 – 1729).
Confiée à des artistes lorrains reconnus, la décoration y est très soignée.
Jean Lamour (serrurier et ferronnier lorrain au service du roi de Pologne, duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski) se charge des grilles, des balcons, et de la rampe d’escalier.
Pillement crée le décor peint d’une des tours.
Barthélemy Guibal (sculpteur des fontaines de la place Stanislas à Nancy) se charge du statuaire.
Quant aux jardins à la française, ils sont confiés à l’architecte-décorateur franco-cubain Emilio Terry, assisté par les paysagistes Achille et Henri Duchêne.
Anecdote: en 1737, lorsque le roi de Pologne Stanislas Leszczynski devient duc de Lorraine, il réside au château d’Haroué et tombe amoureux de l’une des filles de Marc de Beauvau-Craon, dont il sera l’amant.
Encore habité et possédé par les descendants de la famille Beauvau-Craon, le château d’Haroué est ouvert à la visite durant les beaux jours, essentiellement les week-ends.