C’est au XVème siècle (1445) que cette demeure seigneuriale fut fortifiée par Pierre de Beauvau (premier chambellan du Dauphin Charles VII).
Au XVIIème siècle, toujours propriété de la famille de Beauvau, le château fut épargné par le Cardinal de Richelieu – qui démantelait à l’époque tous les châteaux de la région afin d’utiliser les pierres pour construire sa propre ville (à seulement 10 kilomètres du château dont nous parlons).
En effet, le mariage de Jean de Beauvau, seigneur de Rivau, avec la soeur de Richelieu, permettra de sauver le château.
La famille de Beauvau a eu une grande influence sur l’apparence actuelle du château. De nombreux embellissements et agrandissements furent entrepris, du XVème au XVIIème siècle.
François de Beauvau fait construire des écuries monumentales (1510) qui fourniront les étalons du Roi ou encore ceux de l’armée de Jeanne d’Arc.
Au milieu de XVIème siècle, Gabriel, son successeur, fait édifier un bâtiment très novateur, influencée par les demeures italiennes que les seigneurs de l’époque avaient découverts lors des campagnes royales en Italie.
Pendant deux siècles, plusieurs propriétaires vont se succéder suite à la vente du domaine (en 1697) par Jacques de Beauvau (le dernier propriétaire de cette famille), ruiné par son train de vie et incapable de rembourser une dette de 80.000 livres.
Ce n’est qu’en 1992, que la famille Laigneau achète le domaine, le restaure, puis l’ouvre au public (en 2000).
Ils obtiendront d’ailleurs le Grand Prix de la Demeure Historique en 2001 (et un autre de French Heritage Society en 1999), pour le travail de restauration effectué:
. + de 5 000 m2 de surfaces de toitures remplacées
. 73 m3 de chênes nécessaires à la remise en forme de la charpente du château
. 148 fenêtres neuves restaurées à l’identique
Ce château qui conjugue dans une grande harmonie l’architecture médiévale, celle de la Renaissance, et l’art contemporain, mérite incontestablement sa place dans notre TOP 100.